Le grand business des plantes, richesse et démesure
Éditions Plume de Carotte 2015
Saviez-vous que la rose que vous apprêtiez à offrir pour la Saint-Valentin a parcouru plus de 7000 km en 24 h ? Que la banane de votre goûter a été le point de départ d’une guerre économique entre les États-Unis et l’Europe ? Que le coton américain constituant votre chemise maintient sa position de leader mondial grâce à un système de subventions faramineuses ? Que le blé de votre baguette a été échangé plus de 200 fois sur les marchés boursiers avant de finir chez votre boulanger ?
Des bulbes de tulipes, qui entraînèrent le premier krach boursier de l’histoire, aux algues qui devraient bientôt fournir le carburant pour nos automobiles, en passant par le précieux tabac ou l’indispensable café, les plantes de notre quotidien n’ont pas fini de faire tourner notre économie, créant bien des richesses… et posant bien des questions.
La mondialisation n’est pas une notion récente, elle s’appliquait déjà lorsque Marco Polo prit la route des Indes pour assurer l’approvisionnement de l’Europe en épices. Mais depuis quelques années on assiste à une intensification et une accélération des échanges mondiaux et désormais il y a peu de ressources végétales qui y échappent.
Marchés à terme, système de subventions, sécurisation des approvisionnement, quotas, multinationales, commerce illégal, lobbying… Comprendre ces mécanismes et leurs excès est essentiel à l’heure où l’agriculture traditionnelle est en pleine transformation, où la question se pose de l’appropriation du vivant, et alors que nos choix de consommation font de nous, plus que jamais, des acteurs citoyens !